Micro-entreprise : est-ce le meilleur statut pour démarrer votre nouveau projet entrepreneurial ?

Publié le 1 février 2024

Lancer sa propre entreprise est une aventure passionnante, semée de décisions cruciales. Au cœur de ces choix stratégiques, le statut juridique de votre entreprise se présente comme une pierre angulaire. Le régime de la micro-entreprise attire avec ses promesses de simplicité et de flexibilité. Mais le régime de la micro-entreprise est-il le plus adapté à votre projet entrepreneurial ? Il est important de vous en assurer afin de partir sur des bases solides ! Afin de vous aider à vérifier si ce statut est la meilleure option, nous récapitulons les éléments clés à considérer. Découvrez nos conseils pour vous guider dans le choix du meilleur statut juridique pour lancer votre entreprise !

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La micro-entreprise : un régime simplifié pour se lancer dans l’entrepreneuriat

En raison de sa simplicité et de sa flexibilité, la micro-entreprise attire de nombreux porteurs de projets et créateurs d’entreprises. En effet, les avantages du régime de l’autoentreprise sont nombreux, ce qui explique le fait que près de 2 créations d’entreprises sur 3 se font sous ce statut

Le statut juridique de la micro-entreprise est celui de l’Entreprise Individuelle (EI). Ce statut juridique propose des démarches de création simplifiées, évitant par exemple d’avoir à rédiger des statuts de société, d’avoir un capital social, ou encore de devoir publier une annonce de constitution dans un journal d’annonces légales.

Le régime de la micro-entreprise offre également des simplifications grâce à un régime fiscal allégé : le régime micro-fiscal (micro-BIC ou micro-BNC). Concrètement, cela se traduit par des obligations comptables réduites et une fiscalité avantageuse, notamment grâce aux abattements forfaitaires ou au versement libératoire de l’impôt.

Le régime social de la micro-entreprise est également simplifié. Il porte d’ailleurs le nom de régime « micro-social simplifié ». Ce dernier permet de déclarer votre chiffre d’affaires à l’Urssaf mensuellement ou trimestriellement, et de payer vos cotisations selon un pourcentage fixe appliqué sur votre CA.

Les avantages de la micro-entreprise pour les créateurs d’entreprises

Tous les créateurs d’entreprises ont un rêve commun : pouvoir lancer leur entreprise en évitant les tracas administratifs habituels. C’est exactement ce que propose le régime de la micro-entreprise ! En effet, la micro-entreprise a de nombreux avantages :

  • Des démarches de création simplifiées : pas de statuts à rédiger ni d’annonce légale à publier pour la constitution, aucun capital social à prévoir, une simple inscription via le Guichet Unique des formalités d’entreprises suffit !
  • Une comptabilité allégée : pas de bilan comptable annuel, de compte de résultat, de liasse fiscale, etc. Il n’est donc pas nécessaire de faire appel à un expert-comptable, permettant ainsi d’économiser des centaines d’euros par an sur les frais de comptabilité !
  • Une fiscalité avantageuse : selon votre catégorie d’activité, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire sur votre CA variant de 34% à 71%. Selon votre situation, vous pouvez même opter pour le versement libératoire afin de faire de belles économies d’impôts !
  • Aucune charge à payer en l’absence de CA : Si au cours d’un mois ou d’un trimestre vous n’avez encaissé aucune recette, alors vous n’aurez pas de cotisations sociales à payer à l’Urssaf.
  • La possibilité de cumuler avec une autre activité ou un autre statut : que vous soyez salarié, retraité, étudiant ou encore demandeur d’emploi, vous pouvez cumuler avec une micro-entreprise !

Ces avantages sont l’une des raisons principales du succès du régime micro-entrepreneur. Cependant, il est important d’être conscient des limites et inconvénients de la micro-entreprise afin de faire un choix éclairé pour votre statut juridique d’entreprise !

Les limites de ce régime pour certains projets de création d’entreprise

Malheureusement, même les histoires les plus belles ont leurs limites. Avec des plafonds de chiffre d’affaires annuel fixés à 77 700 € pour les prestations de services et 188 700 € pour les ventes de marchandises, les projets les plus ambitieux avec des projections de CA plus élevés sont de facto exclus de ce régime. D’autre part, en dessous de certains seuils de chiffre d’affaires, vous ne facturez pas la TVA, et vous ne pouvez pas non plus la récupérer sur vos dépenses professionnelles.

L’abattement forfaitaire, bien que bénéfique pour certains, peut aussi être un inconvénient pour d’autres. En effet, cet abattement remplace les charges réelles, rendant ainsi impossible toute déduction de charges en micro-entreprise. Si votre activité nécessite d’importantes dépenses au démarrage, ou implique des charges courantes élevées, la micro-entreprise sera donc certainement moins intéressante pour vous.

D’autres limites doivent être soulignées :

  • Il n’est pas possible de s’associer en tant qu’auto-entrepreneur : ce statut est fait pour entreprendre seul, sans associés.
  • Certaines activités sont interdites en micro-entreprise : les métiers de l’agriculture, certaines professions libérales réglementées, les activités qui relèvent de la TVA immobilière, etc.
  • Ce n’est pas le statut idéal pour embaucher ou sous-traiter : si vous prévoyez d’embaucher du personnel ou de faire appel à des freelances ou sous-traitants, la micro-entreprise ne sera pas votre meilleur allié. En effet, les salariés ou les freelances représentent des charges pour votre micro-entreprise que vous ne pourrez pas déduire !
  • Vous ne pourrez pas amortir vos investissements : puisque vous avez une comptabilité simplifiée, sans bilan comptable, le mécanisme des amortissements comptables ne s’applique pas en micro-entreprise.
  • Il est plus compliqué d’obtenir des financements en micro-entreprise : si vous avez besoin d’un financement, comme un prêt bancaire ou un prêt à taux 0, c’est souvent plus délicat à l’obtenir en tant qu’auto-entrepreneur.
  • La revente d’une micro-entreprise est plus compliquée : sans bilan comptable, il devient compliqué d’estimer la valeur de votre entreprise, rendant la revente plus complexe et moins intéressante.

Enfin, si vous envisagez de développer votre entreprise en faisant appel à des investisseurs grâce à des levées de fonds, alors la micro-entreprise est à proscrire. En effet, les investisseurs vous donnent de l’argent en échange de parts (ou actions) dans votre entreprise. Il faudra donc obligatoirement choisir une forme juridique de société, et idéalement une SAS ou une SASU. Vous pourrez toujours prévoir de transformer votre micro-entreprise en SASU si vous commencez avec ce statut.

Quels sont les éléments clés à prendre en compte pour choisir le bon statut juridique ?

Plusieurs éléments influent directement sur le choix du statut juridique le plus adapté à votre projet de création d’entreprise :

  • Quelles activités souhaitez-vous exercer ? Certaines activités, comme expliqué précédemment, sont incompatibles avec le statut auto-entrepreneur.
  • Créez vous l’entreprise seul ou souhaitez-vous vous associer ? Si vous avez un ou plusieurs associés, vous devrez obligatoirement opter pour la création d’une société (SAS, SARL, etc.).
  • Quels sont les investissements de départs nécessaires pour lancer votre entreprise ? Si des investissements importants sont nécessaires, avec potentiellement des besoins en financements, mieux vaut opter pour la création d’une société.
  • Quelles sont les charges courantes liées à votre activité ? Sont-elles supérieures à l’abattement forfaitaire prévu pour votre catégorie d’activité ? Si votre activité génère des frais importants supérieurs aux abattements forfaitaires, vous avez tout intérêt à choisir une société pour pouvoir déduire ces charges réelles plutôt que de bénéficier de l’abattement forfaitaire.
  • Quelles sont vos perspectives d’évolutions ? Selon vos prévisions de CA, vos perspectives d’embauches, ou encore de levées de fonds, il se peut que la micro-entreprise ne soit pas le régime le plus adapté.
  • Quelle est votre hypothèse de sortie ? Envisagez-vous de revendre l’entreprise ou de la transmettre à vos enfants ? Si oui, alors une société sera plus adaptée qu’une micro-entreprise.

Les réponses à toutes ces questions vous aideront à choisir la forme juridique la mieux adaptée à votre projet et à vos aspirations entrepreneuriales !

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