Les 8 erreurs à éviter lors de la création de son Auto-Entreprise

Publié le 21 décembre 2021

Si vous souhaitez vous mettre à votre compte, il y a de fortes chances pour que vous optiez pour le statut d’auto-entrepreneur. En effet, ce statut est choisi par deux tiers des créateurs d’entreprises en France, sans aucun doute en raison de son apparente simplicité.

Cependant, malgré la légende, créer son auto-entreprise peut s’avérer plus compliqué que ce que l’on pourrait croire ! Et, si vous ne faites pas attention, vous risquez de commettre des erreurs qui peuvent être plus ou moins pénalisantes… sans nécessairement vous en rendre compte !

Nous avons donc listé pour vous les 8 erreurs à éviter lorsque l’on souhaite créer son auto-entreprise.

Erreur n° 1 : Penser que créer une auto-entreprise se limite à un simple remplissage de formulaire en ligne

Détrompez-vous ! Même si c’est souvent présenté comme ça par le gouvernement, par votre voisin ou votre cousine, ou même par les chambres consulaires, c’est en réalité un peu plus complexe que ça…

Tout d’abord, rappelons que devenir auto-entrepreneur, c’est en fait créer une entreprise ! Et comme toute création d’entreprise, vous devez préparer un minimum la création de votre auto-entreprise avant de vous lancer : étude de marché, projections financières, fixation de vos tarifs, stratégie de communication, etc.

Ensuite, vous allez devoir déterminer quel sera votre Centre de Formalités des Entreprises compétent, afin de faire vos démarches de création d’auto-entreprise auprès de la bonne administration. En effet, le site sur lequel effectuer votre inscription auto-entrepreneur ou l’administration à laquelle vous devrez vous adresser variera en fonction de la nature des activités que vous souhaitez exercer en tant qu’auto-entrepreneur.

Enfin, sachez que vous aurez des choix très importants à faire sur le formulaire de création de votre auto-entreprise. Si vous vous trompez dans ces choix, cela peut avoir des conséquences plus ou moins lourdes :

  • Être redevable de cotisations sociales beaucoup plus élevées,
  • Se faire refuser son dossier d’inscription auto-entrepreneur par l’administration,
  • Perdre plusieurs mois d’exonérations pour différentes charges,
  • Être en difficulté pour le paiement de vos allocations chômage ou de vos droits à la CAF,
  • Payer de l’impôt alors que vous n’êtes pas imposable ou payer des impôts plus élevés,
  • etc.

Alors, finalement, ça parait déjà un peu moins simple, n’est-ce pas ?!

Erreur n° 2 : Ne pas vérifier que le statut auto-entrepreneur est bien adapté à votre projet

Une autre erreur régulièrement commise est de créer un statut auto-entrepreneur sans s’assurer au préalable que celui-ci est bien adapté à votre projet. En effet, le statut auto-entrepreneur n’est pas adapté à tous les projets de création d’entreprise.

Tout d’abord, certaines activités sont incompatibles avec ce statut :

  • Les activités agricoles qui impliquent une affiliation à la MSA pour le régime obligatoire de sécurité sociale ;
  • Les activités libérales pour lesquelles la caisse de retraite n’est ni la Cipav ni la Sécurité Sociale des Indépendants (professions juridiques, professions de santé, agents généraux d’assurance, experts-comptables et CAC) ;
  • Les activités relevant de la TVA immobilière (marchands de biens, agents immobiliers, lotisseurs, etc.) ;
  • Les activités de location d’immeubles non-meublés ou professionnels ;
  • Les activités artistiques qui relèvent de la maison des artistes ou de l’Agessa.

Il est également possible que le statut ne soit pas à votre projet pour d’autres raisons. Ça peut être le cas par exemple :

  • Si votre activité implique des charges importantes (achats de marchandises, frais de déplacements, achats d’outils et d’équipements spécifiques, location d’un local, embauche de personnel, etc.) ;
  • Si vous êtes plusieurs associés dans votre projet ;
  • Si vous avez besoin de solliciter des aides financières ou prêts pour vous lancer ;
  • Si vous allez travailler principalement avec des clients professionnels (le statut peut inspirer la méfiance chez certains professionnels, et ils ne pourront pas récupérer la TVA sur vos prestations) ;
  • Si vous prévoyez de dépasser très rapidement les seuils de chiffre d’affaires du régime de la micro-entreprise ;
    etc.

Prenez donc le temps d’évaluer si le statut auto-entrepreneur est réellement adapté à votre projet de création d’entreprise !

Erreur n° 3 : Faire ses démarches de création sur le mauvais site

Une autre erreur très fréquente, c’est de ne pas faire ses démarches d’inscription sur le bon site internet. Il existe au total 4 sites officiels sur lesquels les auto-entrepreneurs peuvent réaliser leurs démarches d’immatriculation.

Contrairement à ce que l’on a pu vous dire ou à ce que l’on pourrait croire, le site de l’Urssaf (autoentrepreneur.urssaf.fr) n’est pas le site sur lequel toute personne souhaitant créer une auto-entreprise doit faire ses démarches.

Le site de l’Urssaf est réservé aux personnes souhaitant déclarer la création d’une auto-entreprise ayant uniquement des activités libérales.

Si vous souhaitez créer une activité commerciale, c’est plutôt sur le site Guichet-Entreprises ou éventuellement sur Infogreffe que vous devrez effectuer vos démarches.

Pour une activité artisanale, les démarches sont à effectuer sur CFE-Métiers ou sur Guichet-Entreprises selon votre département.

Enfin, pour créer un statut d’agent commercial auto-entrepreneur, c’est sur le site Guichet-Entreprises ou sur Infogreffe qu’il faudra s’enregistrer.

Si vous faites vos démarches sur le mauvais site officiel, votre dossier sera tout simplement refusé (dans un délai de 7 à 45 jours en général), et vous devrez refaire vos démarches depuis le début sur le bon site. Au total, cela peut donc vous faire perdre jusqu’à 3 mois pour le démarrage de votre activité.

Il est également possible que vous fassiez vos démarches sur un site non officiel. L’inscription sera payante et vous serez abonné automatiquement à des services complémentaires sans en être clairement informé, avec des prélèvements mensuels avoisinant en général 30€.

Ces sites peu scrupuleux profitent de votre méconnaissance pour vous faire payer un service généralement peu qualitatif (les démarches de création n’aboutissent pas toujours), et vous abonnent contre votre volonté à leurs services. Ces entreprises sont en grande majorité basées à l’étranger (Angleterre, Suède, etc.).

Pensez bien à vérifier les mentions légales et les conditions générales du site sur lequel vous effectuez vos démarches pour vous assurer qu’il s’agisse bien d’une société française si vous souhaitez vous faire accompagner par des professionnels dans vos démarches !

ⓘ Bon à savoir :

Certains sites d’accompagnement sont très sérieux et vous proposent de réels accompagnements dans vos démarches de création, ce qui peut être très utile pour éviter les erreurs !

C’est notre cas chez Mon-AutoEntreprise.fr : nous proposons un accompagnement complet et sur-mesure pour vos démarches de création d’auto-entreprise. Vous bénéficiez d’une prise en charge complète par un expert de l’auto-entreprise qui vous conseillera sur les différents choix à effectuer et qui transmettra votre dossier de création au CFE compétent pour vous permettre de démarrer le plus rapidement votre activité.

Si vous souhaitez être accompagné par nos experts, ça se passe par ici ! Nous vous proposons également un premier entretien téléphonique gratuit pour vérifier si vous êtes bien éligible au statut auto-entrepreneur avant d’entamer vos démarches de création.

Erreur n° 4 : Faire des mauvais choix sur le formulaire de création de votre auto-entreprise

C’est l’erreur la plus commise et certainement celle qui peut vous coûter le plus cher !

Comme expliqué plus haut, vous allez devoir faire des choix importants lors de la création de votre auto-entreprise. Malheureusement, ces choix impliquent d’avoir un minimum de connaissances en matière de fiscalité et de création d’entreprise. Sans ces connaissances, vous risquez de faire des choix qui ne sont pas adaptés à votre situation personnelle ou qui peuvent être défavorables.

Le choix du mode d’imposition

L’erreur la plus fréquente concerne le choix du mode d’imposition. Vous aurez la possibilité d’opter pour le Versement Libératoire de votre impôt en tant qu’auto-entrepreneur. Ce choix dépend de votre situation fiscale personnelle, et ce n’est pas parce que votre oncle ou votre voisine a opté pour le versement libératoire et vous conseille de le faire aussi que c’est la meilleure option dans votre cas !

Ce choix très important s’évalue selon votre situation personnelle : revenus de votre foyer fiscal, nombre de parts, prévisions de chiffre d’affaires, etc. Un mauvais choix peut vous coûter plusieurs centaines d’euros par an… Mieux vaut donc ne pas se tromper !

Le choix de la date de création de votre auto-entreprise

Vous devrez également choisir la date de création de votre auto-entreprise. Là encore, ce choix doit être réfléchi stratégiquement. À quelques jours près, vous pouvez perdre plusieurs mois d’exonérations de cotisations sociales et/ou de Cotisation Foncière des Entreprises. Au final, cette erreur peut également vous coûter plusieurs centaines d’euros

De manière générale, il est plutôt conseillé de créer votre auto-entreprise en début de trimestre civil (janvier, avril, juillet ou octobre), d’autant plus si vous pouvez bénéficier de l’ACRE. Évitez également de créer votre auto-entreprise en fin d’année (novembre ou décembre) afin de bénéficier de l’exonération de CFE pour l’année de création de votre auto-entreprise sur une plus longue période.

La description des activités exercées dans votre auto-entreprise

Il faudra également décrire les activités exercées dans votre auto-entreprise de manière précise sur votre formulaire de création. En ce sens, il est important de rappeler que ce n’est pas à vous de “choisir” votre code APE (Activité Principale Exercée dans l’entreprise). Celui-ci sera attribué par l’Insee, en fonction de l’activité principale que vous aurez déclaré sur votre formulaire de création d’auto-entreprise.

Si vous ne déclarez pas correctement votre activité, vous pouvez avoir des problèmes avec votre assurance professionnelle, ou votre dossier pourra tout simplement être refusé par le CFE si vous n’êtes pas suffisamment précis.

Le choix de la périodicité de vos déclarations de chiffre d’affaires

Enfin, vous devrez également choisir la périodicité de vos déclarations de chiffre d’affaires à l’Urssaf : soit mensuelle, soit trimestrielle.

Selon votre situation, ce choix peut avoir une incidence sur vos droits Pôle Emploi ou CAF. Une mauvaise périodicité pourra rendre plus compliqué le versement de vos allocations chômage ou de vos droits à la CAF.

Erreur n° 5 : Créer une activité concurrente ou sans autorisation de votre employeur

Si vous souhaitez créer votre auto-entreprise en complément de votre emploi salarié, vous devez également vous assurer que vous en avez le droit.

Il se peut que votre contrat de travail contienne des clauses vous interdisant d’exercer certaines activités (clause de non-concurrence par exemple), ou tout simplement qui ne vous permette pas d’avoir une autre activité (clause d’exclusivité). Si vous créez une auto-entreprise en ignorant ces clauses, vous vous exposez alors à un licenciement pour faute.

Gardez également en tête que vous avez une obligation de loyauté envers votre employeur en tant que salarié. Cette obligation de loyauté vous impose en principe d’informer votre employeur de la création de votre auto-entreprise, entre autres. En cas de non respect de cette obligation, vous vous exposez à des sanctions plus ou moins lourdes, pouvant aller jusqu’au licenciement voire même l’interdiction d’exercer votre activité en tant qu’auto-entrepreneur !

Enfin, si vous êtes fonctionnaire et que vous souhaitez créer une auto-entreprise pour exercer une activité complémentaire, vous devrez informer votre hiérarchie et lui demander l’autorisation. Encore une fois, si vous négligez cette obligation, vous vous exposez à un licenciement.

Erreur n° 6 : S’associer avec un autre auto-entrepreneur ou travailler pour son ancien patron

C’est une erreur que de nombreux auto-entrepreneurs commettent. En effet, le statut auto-entrepreneur est fait pour exercer une activité indépendante pour son propre compte, sans être associé à une autre personne ou dans le but continuer un emploi salarié sous un autre statut.

Il est par conséquent interdit pour 2 personnes de créer chacune leur auto-entreprise et de travailler ensemble comme 2 associés en vue de partager les charges et les bénéfices liés à l’activité. Cela pourrait conduire à une requalification en Société de Fait. Les conséquences de cette requalification peuvent être assez lourdes :

  • Vous devenez solidairement responsables : vous devenez responsable des fautes commises par votre “associé” et qu’on pourra vous demander de payer ses dettes s’il ne les paye pas lui-même ;
  • Vous ne bénéficiez plus du régime simplifié de la micro-entreprise : vous allez devoir faire un bilan comptable, vos cotisations sociales seront recalculées selon le régime classique applicable aux indépendants, et si vous dépassez les seuils de TVA en cumulant vos chiffres d’affaires, vous devrez reverser la TVA à l’état (donc vous perdrez 20% des sommes déjà encaissées).

Une telle requalification peut donc être dramatique et vous mettre dans une situation financière catastrophique en raison des rattrapages de cotisations sociales et de TVA…

De la même manière, ne créez pas votre auto-entreprise parce que votre employeur vous le demande ! Le statut salarié est beaucoup plus protecteur qu’un statut auto-entrepreneur et a plus d’avantages. Voici quelques exemples d’avantages que vous n’aurez plus en tant qu’auto-entrepreneur :

  • Plus de protection de l’emploi : du jour au lendemain, vous pouvez être “remercié” en tant qu’auto-entrepreneur et perdre ainsi votre emploi, ce qui n’est pas le cas en tant que salarié ;
  • Plus de congés payés : en tant qu’auto-entrepreneur, si vous décidez de prendre des vacances, vous ne serez plus payé par votre client ;
  • Vous ne cotiserez plus au chômage : si vous arrêtez votre activité en tant qu’auto-entrepreneur, vous ne pourrez pas prétendre à des indemnités chômage ;
  • Vous ne bénéficiez plus de la même couverture sociale : notamment en cas d’arrêt maladie ou d’accident de travail, vos indemnités en tant qu’auto-entrepreneur seront moins élevées (voir parfois inexistantes) ;
  • Vous n’aurez plus de mutuelle d’entreprise : vous ne bénéficierez plus de la prise en charge partielle du coût de votre mutuelle santé par votre employeur ;
    etc.

Cette nouvelle relation commerciale pourra éventuellement être requalifiée en contrat de travail en cas de contrôle aboutissant sur une condamnation pour salariat déguisé. Les conséquences pèsent plutôt sur votre ancien employeur, qui devra verser les cotisations sociales à l’Urssaf par rapport à votre rémunération. De votre côté, vous pourriez être contraint de rembourser les éventuelles allocations chômage que vous auriez perçu en complément de votre activité auto-entrepreneur.

Erreur n° 7 : Oublier qu’une auto-entreprise reste une entreprise comme une autre

Lorsque vous créez une auto-entreprise, vous devenez chef d’entreprise. Cela implique de respecter certaines réglementations, de devoir tenir une comptabilité (même si elle est allégée pour les auto-entrepreneurs), de devoir faire des factures, de faire certaines déclarations obligatoires, etc.

Vous êtes le seul responsable à bord, et vous ne pourrez pas vous cacher derrière une excuse comme “je ne savais pas que je devais faire telle ou telle chose, on ne m’avait pas dit”. En tant que chef d’entreprise, c’est à vous de vous renseigner sur vos différentes obligations légales, comptables, administratives et déclaratives…

Vous devrez également endosser d’autres casquettes :

  • Celle du gestionnaire capable de piloter le développement de son entreprise ;
  • Celle du commercial pour trouver des clients et augmenter votre CA ;
  • Celle du communiquant pour vous faire connaître sur les réseaux sociaux et autres supports ;
  • Celle du graphiste pour créer vos supports de communication et les visuels de votre entreprise ;
  • Celle du webmaster pour créer et gérer votre site internet ;
  • Celle de la secrétaire pour organiser et planifier votre temps, faire vos démarches administratives, etc.

Bref, ne négligez pas tout ce qu’implique la création de votre auto-entreprise. Vous devez avoir conscience de tout ça et ne pas oublier que, bien que ce soit un statut plus simple et plus flexible pour se lancer dans l’entrepreneuriat, vous créez tout de même une entreprise avec toutes les conséquences que cela implique !

Erreur n° 8 : Ne pas se faire accompagner dans la création de votre auto-entreprise

À la lumière de tout ce que nous venons d’aborder, il semble évident que la dernière erreur à ne pas commettre est de ne pas se faire accompagner pour la création de votre auto-entreprise !

Restez lucide, si vous n’avez pas de formation sur toutes les thématiques qui encadrent la création d’entreprise (juridique, comptabilité, fiscalité, démarches, aides, etc.), vous risquez très fortement de commettre une erreur… Et même si vous ne commettez pas d’erreur au moment de la création de votre auto-entreprise, vous risquez d’en commettre par la suite par méconnaissance de vos différentes obligations !

De plus, de nombreuses études ont montré que les entreprises accompagnées augmentent considérablement leurs chances de survie à 5 ans. Autrement dit, en vous faisant accompagner pour la création de votre auto-entreprise, vous avez plus de chances que votre projet réussisse et que votre auto-entreprise soit toujours active dans 5 ans.

Pour éviter les erreurs, vous pouvez par exemple choisir de vous faire accompagner par nos experts du statut auto-entrepreneur.

Notre accompagnement complet vous permettra de bénéficier de conseils sur-mesure et adaptés à votre situation, d’obtenir des réponses claires à toutes les questions que vous vous posez, et d’avoir la certitude de faire les meilleurs choix possibles pour réduire au maximum les différentes charges que vous aurez à payer. Bien évidemment, nos experts se chargeront également de constituer votre dossier de création et de l’envoyer au Centre de Formalités des Entreprises compétent pour que vous puissiez recevoir votre numéro SIREN dans les meilleurs délais.

Mon-AutoEntreprise.fr est le partenaire référent des auto-entrepreneurs. Nous simplifions votre quotidien de freelance en décryptant les infos et actualités du régime et en vous accompagnant à chaque étape de votre projet.

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