Les charges de l’Auto-Entrepreneur en 2021
Vous souhaitez devenir auto-entrepreneur mais vous ne savez pas quelles sont les charges en auto-entreprise ? Vous aurez différentes charges à payer en tant qu’auto-entrepreneur : les cotisations sociales, la Cotisation Foncière des Entreprises, l’impôt sur le revenu, etc.
Mais quelles sont précisément les charges d’un auto-entrepreneur ? Comment son-elles calculées ? Existe-t-il des exonérations de charges auto-entrepreneur ?
Grâce à ce guide, vous aurez les réponses à toutes vos questions sur les charges à payer en tant qu’auto-entrepreneur !
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Sommaire : Les différentes charges auto-entrepreneur
Les charges auto-entrepreneur calculées sur le chiffre d’affaires
- Les cotisations sociales auto-entrepreneur
- La Contribution à la Formation Professionnelle (CFP)
- La Taxe pour Frais de Chambre Consulaire (TFCC)
Les charges fiscales de l’auto-entrepreneur
- Le prélèvement à la source de l’impôt auto-entrepreneur
- Le Versement Fiscal Libératoire (VFL)
- La Cotisation Foncière des Entreprises ou CFE auto-entrepreneur
Les autres charges auto-entrepreneur
- Les frais bancaires
- Les frais d’assurances
- Les frais d’adhésion à un dispositif de médiation de la consommation
- Les frais liés à votre activité
Les charges auto-entrepreneur calculées sur le chiffre d’affaires
Une grande partie des charges auto-entrepreneur sont calculées sur la base du chiffre d’affaires. C’est d’ailleurs l’un des avantages de l’auto-entreprise : les charges peuvent s’anticiper plus facilement, et s’il n’y a pas de chiffre d’affaires, il n’y aura pas de charges à payer.
Voici les différentes charges auto-entrepreneur calculées selon un pourcentage du CA.

Quels sont les taux de cotisations auto-entrepreneur ?
L’auto-entrepreneur paye ses charges sociales selon un pourcentage de son chiffre d’affaires. Les taux de cotisations sociales dépendent des activités exercées dans l’auto-entreprise.
Voici les taux de cotisations auto-entrepreneur 2021 :
- Activités de ventes et assimilées : 12,8% du CA
- Activités de prestations de services artisanales et commerciales : 22% du CA
- Activités de prestations de services libérales : 22% du CA
Si vous bénéficiez de l’ACRE, vos taux de cotisations sociales seront réduits de 50% en première année. Nous vous expliquons cela un peu plus loin.
À quoi et pourquoi cotisez-vous à la Sécurité Sociale des Indépendants ?
Les auto-entrepreneurs sont affiliés à la Sécurité Sociale des Indépendants et cotisent pour :
- L’assurance maladie / maternité
- La cotisation supplémentaire d’indemnité journalière
- CSG / CRDS
- La cotisation allocations familiale
- La cotisation retraite de base
- La cotisation au titre de la retraite complémentaire obligatoire
- La cotisation au régime d’invalidité et décès
Ces cotisations vous ouvrent des droits auprès de l’Assurance Maladie des auto-entrepreneurs :
- Vous bénéficiez des mêmes remboursements de frais santé que les salariés lorsque vous allez chez le médecin, à l’hôpital ou en pharmacie,
- Vous cotisez pour votre retraite et validez vos trimestres, à conditions de respecter certaines conditions de chiffre d’affaires minimum,
- Vous bénéficiez d’indemnités journalières en cas d’arrêt de travail ou d’allocations maternité, encore une fois sous certaines conditions de durée d’affiliation et de montant de chiffre d’affaires,
- Vous avez droit à une pension en cas d’invalidité,
- Etc.
Ces droits sont soumis à certaines conditions. Il convient donc de bien se renseigner et d’envisager de prendre une mutuelle santé auto-entrepreneur et une prévoyance santé. Ces assurances vous permettent de bénéficier d’un meilleur remboursement de vos frais de santé et d’un revenu de remplacement en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité temporaire ou permanente.
Quand et comment déclarer et payer ses cotisations sociales auto-entrepreneur ?
Vous devrez effectuer des déclarations mensuelles ou trimestrielles de votre chiffre d’affaires à l’URSSAF via le site autoentrepreneur.urssaf.fr. Les déclarations doivent obligatoirement être effectuées en ligne.
La périodicité dépend de votre choix lors de la création de l’auto-entreprise. Quoi qu’il arrive, votre première déclaration se fera après un minimum de 90 jours d’activité.
Une fois votre chiffre d’affaires déclaré, vous pourrez payer vos cotisations sociales par carte bancaire, ou par prélèvement à l’échéance via un mandat SEPA.
➜ En savoir plus sur les déclarations de CA auto-entrepreneur
⚠ ATTENTION ⚠
Si vous cumulez votre auto-entreprise avec des indemnités chômage, nous vous conseillons plutôt d’opter pour des déclarations mensuelles de chiffre d’affaires.
➜ En savoir plus sur le cumul auto-entrepreneur et chômage
Le dispositif ACRE : une exonération de charges sociales pour l’auto-entrepreneur
L’Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise (ACRE) est une aide permettant à l’auto-entrepreneur de bénéficier d’une exonération partielle de charges sociales pour la 1ère année d’activité.
Si vous remplissez les conditions pour en bénéficier, vos cotisations seront réduites de 50% pendant les 4 premiers trimestres civils de votre activité.
Voici les taux de cotisations sociales 2021 pour les auto-entrepreneurs bénéficiant de l’ACRE :
- Activités de ventes et assimilées : 6,4% du CA
- Activités de prestations de services artisanales et commerciales : 11% du CA
- Activités de prestations de services libérales : 11% du CA
⚠ ATTENTION ⚠
L’ACRE ne s’obtient pas automatiquement et cette aide est soumise à certaines conditions. Vous devrez demander cette aide à l’URSSAF dans les 45 jours qui suivent la création de votre auto-entreprise.
Sachez également que cette aide fonctionne avec les trimestres civils. Il vaut mieux donc créer votre auto-entreprise en début de trimestre civil (janvier, avril, juillet et octobre) pour bénéficier de l’ACRE sur la plus longue période possible.
➜ En savoir plus sur le dispositif ACRE auto-entrepreneur
La Contribution à la Formation Professionnelle (CFP) auto-entrepreneur
Sur vos déclarations de chiffre d’affaires, vous verrez également apparaître des lignes supplémentaires pour le paiement d’autres taxes et contributions.
Parmi ces lignes supplémentaires, vous trouverez une ou plusieurs lignes correspondant à la Contribution à la Formation Professionnelle.
En effet, en tant qu’auto-entrepreneur vous cotisez pour la formation professionnelle. Cette cotisation vous permet de bénéficier de droits à la formation.
Si vous suivez des formations et que celles-ci sont éligibles à un financement, vous pourrez alors vous rapprocher de votre fonds d’assurance formation afin de demander la prise en charge totale ou partielle de ces frais de formation.
Les taux de cotisations varient encore une fois selon le type d’activité que vous exercez dans votre micro-entreprise. Ces taux sont relativement faibles :
- Activités de ventes et assimilées : 0,1% du CA
- Activités libérales et prestations de services commerciales : 0,2% du CA
- Activités artisanales : 0,3% du CA
La Taxe pour Frais de Chambre Consulaire (TFCC)
Avant 2015, tous les auto-entrepreneurs étaient exonérés de la Taxe pour Frais de Chambre Consulaire, ce n’est plus le cas maintenant. Cette taxe sert à financer les Chambres Consulaires comme la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ou la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA).
Les auto-entrepreneurs qui exercent exclusivement une activité libérale et qui sont donc inscrit uniquement à l’URSSAF ne sont pas redevables de cette taxe additionnelle.
La TFCC est également recouvrée en même temps que vos cotisations sociales, lors de vos déclarations de chiffre d’affaires mensuelles ou trimestrielles. Les taux sont relativement faibles et dépendent de votre immatriculation ou non en CCI ou en CMA :
- Immatriculation en CCI uniquement (commerçants) :
- Activités de ventes et assimilées : 0,015%
- Activités de prestations de services commerciales : 0,044%
- Immatriculation en CMA uniquement (artisans) :
- Activités de ventes artisanales : 0,22%
- Activités de prestations de services artisanales : 0,48%
- Artisans en double immatriculation CCI/CMA :
- Une taxe additionnelle est recouvrée par la CCI en plus des taxes artisans ci-dessus : 0,007%
Pour en savoir plus sur la Taxe pour Frais de Chambre Consulaire, rendez-vous sur le site des Services Publics.
Les charges fiscales en auto-entreprise
Les auto-entrepreneurs sont également redevables de charges fiscales : l’impôt sur le revenu et la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE).

Le Prélèvement à la Source de l’impôt sur le revenu de l’auto-entrepreneur
Il s’agit de la méthode d’imposition classique qui s’applique par défaut à tous les auto-entrepreneurs : le prélèvement à la source de l’impôt.
Vous devrez déclarer, chaque année, votre chiffre d’affaires réalisé l’année précédente via la déclaration de revenus 2042-C-PRO. Cette déclaration permettra à l’administration fiscale de calculer le montant de vos acomptes de prélèvement à la source.
Avec cette méthode, votre revenu imposable est déterminée par les services des impôts après application d’un abattement forfaitaire sur votre chiffre d’affaires. Cet abattement remplace les frais professionnels que vous ne pouvez pas déduire en auto-entreprise (frais de livraison, achat des matières premières, publicité, etc.).
Voici les taux d’abattement applicables en 2021 :
- Activités de ventes et assimilées : 71% d’abattement
- Activités de prestations de services artisanales et commerciales : 50% d’abattement
- Activités de prestations de services libérales : 34% d’abattement
Le bénéfice forfaitaire calculé après application de ces abattements est ensuite ajouté aux autres revenus du foyer fiscal pour déterminer votre tranche d’imposition pour l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Avec la méthode d’imposition classique, le montant de l’impôt est donc déterminé après application d’un abattement forfaitaire et en tenant compte des autres sources de revenus et de la composition de votre foyer fiscal.
⚠ ATTENTION ⚠
Pour votre première année d’activité, vous avez 2 possibilités :
- Ne pas payer d’acomptes de prélèvement à la source et payer votre impôt l’année suivante ;
- Ou donner une estimation de votre chiffre d’affaires pour payer dès le départ des acomptes de prélèvement à la source.
➜ En savoir plus sur le prélèvement à la source de l’impôt pour l’auto-entrepreneur
Le Versement Fiscal Libératoire de l’impôt auto-entrepreneur
Les auto-entrepreneurs peuvent, sous conditions, opter pour le Versement Fiscal Libératoire (VFL) de leur impôt sur le revenu. Cette option leur permet de payer l’impôt sur le revenu en même temps que leurs cotisations sociales.
En cas d’option pour le VFL, l’impôt sera prélevé par l’URSSAF sur vos déclarations de CA, en appliquant un pourcentage supplémentaire.
Là encore, les taux du Versement Libératoire varient selon la nature de l’activité que vous exercez dans votre micro-entreprise :
- Activités de ventes et assimilées : 1%
- Activités de prestations de services artisanales et commerciales : 1,7%
- Activités libérales : 2,2%
L’option pour le versement libératoire peut être un bon moyen d’optimiser son imposition et de payer ainsi moins d’impôts si vous êtes imposable. En revanche, si vous n’êtes pas imposable, cette option peut vous faire payer de l’impôt alors que vous n’en êtes normalement pas redevable !
⚠ ATTENTION ⚠
L’impôt payé par le biais du VFL n’est pas remboursable, il vaut mieux par conséquent être sûr d’être imposable si vous optez pour le VFL ! Vous pouvez utiliser le simulateur de l’Ordre des Experts Comptables pour vérifier si l’option pour le VFL est intéressante ou non dans votre situation.
Afin de pouvoir opter pour le VFL, il faut également que votre Revenu Fiscal de Référence de l’avant dernière année (N-2) soit inférieur à :
- 27 519 € pour une personne seule ;
- 55 038 € pour un couple (2 parts) ;
- 82 557 € pour un couple avec deux enfants (3 parts).
Vous trouverez votre revenu fiscal de référence N-2 sur votre avis d’imposition de l’année précédente (N-1).
➜ En savoir plus sur le Versement Libératoire de l’impôt
La Cotisation Foncière des Entreprises ou CFE auto-entrepreneur
La CFE auto-entrepreneur est un impôt local dû par toutes les entreprises, y compris par les auto-entrepreneurs. Elle remplace l’ancienne taxe professionnelle. Cet impôt sert à financer le budget de la commune dans laquelle est implantée votre micro-entreprise.
Quel est le montant de la CFE auto-entrepreneur ?
Le montant de la cotisation foncière dépend de la valeur locative des biens immobiliers utilisés par votre auto-entreprise et d’un taux voté par votre commune. Il est donc compliqué d’estimer précisément le montant de la CFE auto-entrepreneur.
Pour les auto-entrepreneurs qui exercent leur activité à leur domicile ou au domicile de leurs clients, une cotisation forfaitaire minimale sera appliquée. Cette cotisation minimale dépendra de votre chiffre d’affaire annuel réalisé en N-2.
Voici le montant des cotisations minimales applicables en 2021 :
Les différents cas d’exonérations de CFE auto-entrepreneur
Il existe plusieurs cas d’exonérations de CFE auto-entrepreneur.
Tout d’abord, tous les auto-entrepreneurs peuvent bénéficier d’une exonération de CFE pour leur première année d’activité. En effet, la CFE est due qu’à partir de la 2ème année civile d’activité. La base d’imposition sera d’ailleurs réduite de 50% pour la 1ère année d’imposition à la CFE.
Il existe aussi des exonérations temporaires de CFE. C’est le cas par exemple si vous réalisez un CA inférieur à 5000€ lors de l’avant dernière année (N-2), si vous avez une baisse significative de chiffre d’affaires, ou si vous avez fermé votre auto-entreprise dans l’année.
Certaines exonérations seront permanentes. C’est le cas des exonérations de CFE directement liées à l’activité exercée dans votre micro-entreprise. Ainsi, par exemple, les artisans, les VTC ou encore les professeurs indépendants pourront être totalement exonérés de CFE.
➜ En savoir plus sur la CFE auto-entrepreneur et les différents cas d’exonérations
Les autres charges auto-entrepreneur
Enfin, gardez à l’esprit que vous aurez également d’autres charges liées au fonctionnement de votre auto-entreprise. Il s’agit des frais professionnels divers comme les assurances, les frais bancaires, les investissements de départ, le matériel et les matières premières, les divers abonnements à des outils ou logiciels, etc.

Les frais bancaires
Les auto-entrepreneurs ont l’obligation d’ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité . Cela fait partie des obligations comptables de l’auto-entrepreneur.
Dès lors, il est important de prévoir également cette charge supplémentaire pour l’auto-entrepreneur. Il faudra en général compter entre 5 et 20 euros par mois maximum. Certaines banques en ligne proposent même des comptes bancaires gratuits pour les auto-entrepreneurs, c’est le cas par exemple de N26.
ⓘ À NOTER :
Depuis le 1er janvier 2019, le compte bancaire dédié n’est plus obligatoire pour les auto-entrepreneurs qui ne dépassent pas 10 000 € de CA par an pendant 2 années consécutives. C’est une des nouveautés de l’année 2019 pour les auto-entrepreneurs : ainsi, si vous réalisez moins de 10 000 € de CA, vous n’avez pas l’obligation d’ouvrir un compte bancaire dédié.
Cependant, afin de simplifier la gestion de votre auto-entreprise et pour bien distinguer les opérations bancaires liées à l’activité, nous vous recommandons vivement d’avoir un compte dédié à votre micro-entreprise !
➜ Voir toutes les offres de comptes bancaires adaptés pour auto-entrepreneur
Les frais d’assurances
Vous devez également prévoir les frais liés à la souscription à une assurance, parfois obligatoire selon l’activité exercée.
En effet, en fonction de votre activité, il sera peut-être obligatoire de souscrire à une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) ou encore à une assurance Garantie Décennale, notamment pour les activités du bâtiment.
Voici une liste non exhaustive des secteurs d’activité pour lesquels la souscription à une assurance est obligatoire :
- Les activités de santé,
- Les professionnels du droit,
- Les activités du bâtiment,
- Les professions impliquant l’utilisation d’un véhicule terrestre à moteur.
Cette charge fixe peut être assez importante, notamment pour les professionnels du bâtiment qui doivent souscrire à une assurance décennale. Les coûts peuvent varier de quelques dizaines d’euros à une centaine d’euros par mois.
D’autres assurances facultatives peuvent également être souscrite afin de vous couvrir en cas de risque. C’est le cas des assurances perte d’exploitation, de la mutuelle ou de la prévoyance santé.
➜ En savoir plus sur les assurances pour les auto-entrepreneurs
Les frais d’adhésion à un dispositif de médiation de la consommation
Depuis le 1er janvier 2016, tous les professionnels qui travaillent avec des particuliers ont l’obligation d’adhérer à un dispositif de médiation de la consommation. C’est donc le cas des auto-entrepreneurs dont les produits ou services s’adressent à des particuliers.
Vous pouvez choisir librement votre médiateur. Celui-ci devra toutefois être référencé par la Commission d’Evaluation et de Contrôle de la Médiation de la Consommation (CECMC) en tant que médiateur de la consommation.
Les frais d’adhésion varient entre une dizaine d’euros à l’année jusqu’à plusieurs centaines d’euros. Attention, des frais complémentaires aux frais d’adhésion peuvent s’ajouter : des frais d’étude de recevabilité, des frais de médiation et des frais de renoncement.
Les frais liés à votre activité
Enfin, il vous faudra prendre en compte l’ensemble des frais liés à votre activité : les investissements de départ avec l’achat de l’outillage et du matériel nécessaire à votre activité, les frais de communication et de publicité, les différents abonnements (téléphone, internet, logiciel, etc.), l’achat des matières premières, les frais d’emballage et d’expédition, etc.
Prenez le temps de bien lister l’ensemble de vos charges auto-entrepreneur afin de pouvoir les anticiper au maximum et avoir une idée assez précise de votre rentabilité.
Ne négligez pas cette étape importante avant de vous lancer : vous ne pourrez déduire aucune charge de votre chiffre d’affaires en auto-entreprise !
Les investissements de départ
Vous devrez probablement prévoir certains investissements de départ pour lancer votre auto-entreprise. Parmi les plus courants, nous avons retenu :
- La création de votre identité visuelle (logo, flyers, cartes de visites, etc.) : entre 30 et 1 500 €, tout dépend de si vous vous débrouillez seul ou si vous faites appel à un professionnel ;
- La création de votre site internet : de quelques dizaines d’euros si vous vous débrouillez seul à plusieurs centaines voir milliers d’euros si vous passez par un professionnel ;
- Les différents achats et investissements nécessaires pour lancer votre activité : matériel informatique, véhicule, outillage, machines, fournitures, etc.
Il faut bien garder en tête que vous ne pourrez déduire aucun achat ou investissement, mieux vaut donc bien réfléchir à vos différents investissements et envisager de choisir un autre statut juridique si vos investissements de départ sont importants !
Les abonnements divers
Il est fort probable que vous soyez obligés de souscrire à certains abonnements afin de pouvoir exercer votre activité indépendante en micro-entreprise. Parmi ces abonnements, nous pouvons citer :
- Un forfait téléphonique : entre 5 et 20€ par mois selon le forfait choisi
- Un abonnement internet : entre 10 et 30€ par mois
- L’adhésion à un syndicat des auto-entrepreneurs comme la FedAE : entre 5 et 12€ par mois
- L’abonnement à un logiciel de facturation auto-entrepreneur : de 7 à 29€ par mois
- Les différents abonnements à certains logiciels (Suite Adobe pour les graphistes par exemple)
Il s’agit bien sûr d’une liste non exhaustive, à vous de voir quels sont les services dont vous pourriez avoir besoin pour votre activité auto-entrepreneur.
La location d’un local ou d’un bureau dans un espace de Coworking ou une domiciliation commerciale
Vous souhaiterez peut-être louer un local ou un bureau dans un espace de Coworking. ou encore souscrire à une domiciliation commerciale pour l’adresse de votre auto-entreprise. Il faudra donc prévoir ces frais mensuels, et peut être même envisager d’opter pour un autre statut juridique si cela représente une dépense trop importante.
Les autres charges liées à l’activité de l’auto-entrepreneur
Enfin, vous aurez également d’autres charges variables pour votre activité auto-entrepreneur. Ces charges dépendent pour beaucoup de l’activité exercée, et vous seul pourrez les estimer. Il s’agit notamment des achats de marchandises et matières premières pour ceux exerçant une activité d’achat/vente ou de production, fabrication ou transformation, ou encore des frais d’eau et d’électricité ou même de communication et de publicité.
En effet, toutes ces dépenses dépendent bien évidemment de votre volume d’activité : plus celui-ci est important, plus ces frais augmenteront.
Voici une liste des charges variables les plus courantes liées à votre activité auto-entrepreneur :
- Les achats de marchandises et de matières premières ;
- Les frais d’eau et d’électricité, d’autant plus si vous avez un local pour exercer votre activité ;
- Les frais d’envois et de transports ;
- Les frais de déplacements (essence, péages, parking, restaurants, hôtels, etc.) ;
- Les frais liés à l’utilisation d’une solution de paiement en ligne comme Paypal, Stripe ou encore Payfacile, qui vous facturent selon un pourcentage de vos encaissements ;
- Les frais liés à l’utilisation d’un TPE pour le paiement en carte bancaire comme SumUp ou iZettle, qui eux aussi prennent un pourcentage de vos ventes réalisées avec ce moyen de paiement ;
- Vos frais de publicité (Facebook, Google, etc.).
La liste n’est bien sûr pas exhaustive et vous permet simplement d’avoir en tête que vous aurez forcément des frais variables en fonction de votre activité.
ⓘ À NOTER :
Nous vous rappelons que vous ne pourrez déduire aucune charges en micro-entreprise ! Il est donc important de réaliser un prévisionnel pour avoir une idée des charges que vous allez avoir au global dans votre activité auto-entrepreneur. Si celles-ci sont trop élevées, il conviendra alors d’opter pour un autre statut juridique plus adapté.
Peut-on déduire ses charges et frais en micro-entreprise ?
La comptabilité allégée des auto-entrepreneurs entraine certains inconvénients. Et le premier inconvénient consiste en l’impossibilité de déduire les charges et frais que vous aurez pour votre activité auto-entrepreneur !
En effet, vous n’aurez pas de bilan et de compte de résultat à réaliser, et vous ne déterminerez donc pas votre bénéfice de manière réelle. Celui-ci sera déterminé de manière forfaitaire par le biais d’un abattement sur votre chiffre d’affaires, qui sera réalisé directement par les services des impôts.
Il est donc très important de réaliser un prévisionnel avant de vous lancer en micro-entreprise, car si vos charges sont trop élevées et dépassent les abattements prévus par la réglementation, vous paierez plus de cotisations sociales et d’impôt qu’en choisissant un autre statut juridique.
Afin de vérifier si le statut auto-entrepreneur est adapté à votre projet de création d’entreprise, nous vous avons résumé les 6 principaux avantages et inconvénients de ce statut dans un article complet (et dans une super infographie !).
ⓘ À NOTER :
Il existe une petite exception à ce principe de non déduction des charges pour l’auto-entrepreneur : la méthode des frais de débours. Si les conditions sont respectées, les frais de débours pourront ne pas être comptabilisés comme du chiffre d’affaires. Dans ce cas, vous n’aurez pas à déclarer ces frais de débours et à payer des cotisations sociales dessus.
➜ En savoir plus sur les frais de débours
FAQ : Les charges auto-entrepreneur
💡 Quelles sont les charges d'un auto-entrepreneur ?
L'auto-entrepreneur est redevable de différentes charges calculées sur son chiffre d'affaires : les cotisations sociales, la contribution à la formation professionnelle et la taxe pour frais de chambre consulaire. Il est également redevable de charges fiscales : l'impôt sur le revenu et la cotisation foncière des entreprises. Enfin, il aura d'autres charges à prévoir : compte bancaire, assurances, achat des marchandises, abonnements divers, etc.
💰 Quels sont les taux des charges auto-entrepreneur ?
L'auto-entrepreneur paye la grande partie de ses charges en appliquant un pourcentage sur son chiffre d'affaires. Les taux de cotisations sociales sont de 12,8% pour les activités de ventes et assimilées, et de 22% pour les activités de prestations de services artisanales, commerciales et libérales.
📆 Quand faut-il payer ses charges auto-entrepreneur ?
Vous pouvez opter pour une déclaration et un paiement mensuel ou trimestriel de vos charges sociales. La cotisation foncière des entreprises quant à elle se paye tous les ans avant le 15 décembre. Enfin, le paiement de l'impôt peut se faire de 2 manières : soit via le Versement Libératoire, en même temps que les cotisations sociales, soit via le prélèvement à la source avec paiement d'acomptes mensuels ou trimestriels.
📉 Peut-on déduire ses charges en auto-entreprise ?
Non, par principe, les auto-entrepreneurs ne peuvent pas déduire leurs charges de leur chiffre d'affaires pour calculer leur bénéfice réel. Leur bénéfice est déterminée forfaitairement après application d'un abattement remplaçant les frais professionnels qui ne peuvent être déduits. Toutefois, il est possible d'utiliser la méthode des débours afin de ne pas comptabiliser certains remboursements que vous font vos clients dans votre chiffre d'affaires.
Voilà, vous savez tout sur les charges auto-entrepreneur !
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Bonsoir , j’ai lu au fil des pages du net que les taux de ceux qui ont eu l’accre a partir d’avril 201_ allait être recalculer en 2021 du a priori a une loi covid19. Or j’ai absolument rien compris à ces changements de taux et surtout a la rétroactivité apparemment . J’ai créer ma micro entreprise en juillet 2018 et je commence a m’inquiéter ,je me méfie de ce gouvernement ce changement de taux rétroactif a partir d’avril 2018 est en notre faveur ou en notre défaveur . Pouvez m’expliquer ses changements de taux de l’accre . Merci a vous
Bonjour,
Nous n’avons pas entendu parlé d’une modification des taux ACRE liée au Covid 19. L’ACRE a été réformé en 2020, et pour ceux ayant bénéficié de l’ACRE avant 2020, les taux de 2ème et 3ème année changent. Pour mieux comprendre ces changements, consultez notre article sur la réforme de l’ACRE ici.
Bien à vous.
Bonjour,
Les indemnités kilométriques (IK), et les frais de repas (frais réels) sont-ils imposable aux impôts sur le revenu et de cotisations sociales?
Bonjour,
Si vous refacturer ces frais à vos clients, alors ils doivent être considérés comme du chiffre d’affaires, et feront l’objet d’une imposition et de cotisations sociales. Vous pouvez toutefois utiliser la méthode des débours afin de ne pas avoir à les comptabiliser comme du CA pour éviter d’avoir à payer des impôts et cotisations sociales. Il faut pour cela que vous puissiez obtenir une facture au nom de votre client pour ces frais.
Bien à vous.
Bonjour
si je veux embaucher un salarié en CDI , comment ca se passe pour déclarer et payer ses cotisations
Bonjour,
Il existe un dispositif simplifié appelé le TESE. Renseignez-vous auprès de l’URSSAF pour plus d’informations.
Bien à vous.
bonjour
je suis salarie et je voudrais faire auto entrepreneur dans le nettoyage courant des bâtiments et je voudrais des explications sur les taxes a payer ainsi que sur les impôts sur le revenu.
merci d’avance pour les réponses
Bonjour,
Si vous souhaitez bénéficier de l’aide de nos experts pour créer votre auto-entreprise et vous informer sur les différentes charges (cotisations, taxes, impôts, etc.), vous pouvez opter pour un accompagnement complet pour la création de votre auto-entreprise comprenant un entretien conseil.
Bien à vous.
Excellent !!!
Toutes les infos pratiques sont là. Merci pour ces conseils précieux.
Cordialement, Eric LEGALLAIS
Merci pour votre commentaire Eric, ravi que notre article vous ait été utile 🙂
Bonne continuation et à bientôt sur notre blog !
Bien à vous
Bonjour , j’ai un peu de mal , je fais une confusion …
Je suis sur le régime Micro BNC , classé dans le libérale ( Je ne sais pas pourquoi , car je fais des prestations de services , ce qui joue egalement un rôle dans l’abattement , bref) .
J’ai crée mon activité en Fevrier 2019 . Je fais ma déclaration trimestrielle , et bénéficiant encore de l’ACCRE automatique (avant 2020) , mes charges correspondaient à 5,5% du chiffre affaire trimestriel .
Mais je ne comprends pas , ce sont bien les charges sociales n’est ce pas ??
Pour les impôts , que dois je déclarer? Je n’avais pas d’activité avant ,c ‘est ma 1e année . Je n’ai pas opté pour le versement libératoire , donc j’aurai à payer le prélevement à la source. Mais quand (quel mois)? et comment?
Je n’ai pas payé les impôts pour l’année 2019 , il me semble que c’est normal car c’est l’année de création , mais pour cette année 2020 ? Où dois je declarer l’impôt sur le revenu , et comment s’aplique l’abattement ( qui sera ici de 34%) .
Pareil , je n’ai pas payé de CFE pour la 1e année 2019 , quel est le taux pour l’année 2020?
Je vous remercie
Bonjour Ralph,
Alors pour répondre à vos différentes questions :
Affiliation en MICRO-BNC : certainement que votre activité est une activité de prestation de service libérale (ex : consultant en marketing digital). Il se peut aussi qu’il s’agisse d’une erreur d’affiliation auprès de la sécurité sociale des indépendants, dans ce cas rapprochez-vous d’eux pour demander la modification de cette affiliation.
Pour les 5,5% de charges : il s’agit bien de cotisations sociales. Si vous n’avez pas opté pour le versement libératoire, vous devez donc payer séparément votre impôt sur le revenu dû pour l’activité auto-entrepreneur. Pour l’application du prélèvement à la source dès la création, vous devez faire une démarche auprès du service des impôts en estimant le montant de CA réalisé sur la 1ère année d’activité afin d’avoir une simulation des acomptes de prélèvement à la source. Sans démarche de votre part en ce sens, vous déclarerez sur la déclaration de revenu 2020 les revenus perçus en 2019, dont les revenus de l’auto-entreprise. Vous n’avez pas à appliquer l’abattement forfaitaire, les impôts le feront pour vous. Dans ce cas, vous devrez payer en septembre 2020 l’impôt dû au titre des revenus auto-entrepreneur 2019.
Voici 2 articles complémentaires à lire pour en savoir plus sur l’imposition en auto-entreprise :
• Le versement libératoire et le prélèvement à la source
• La déclaration d’impôt en auto-entreprise
Concernant la CFE, effectivement vous bénéficiez d’une exonération de plein droit pour l’année de création. Il fallait tout de même transmettre une déclaration initiale de CFE avant le 31 décembre 2019. Pour le taux, c’est impossible de vous le donner… Le montant de la CFE dépend de nombreux critères :
• La valeur locative de l’adresse de domiciliation de votre micro-entreprise
• Le nombre de m2 affecté à l’auto-entreprise à cette adresse
• Le CA annuel de l’année n-2 (ou à défaut celui indiqué sur la déclaration initiale)
• Un taux voté par la commune de domiciliation de l’auto-entreprise
Vous comprendrez donc qu’il m’est impossible de vous donner une estimation du montant (ou d’un éventuel taux) de CFE. Celle-ci oscille généralement entre 200€ et 3600€ pour un auto-entrepreneur.
Vous trouverez toutes les informations sur la CFE en auto-entreprise ici.
Excellente journée et prenez bien soin de vous et de vos proches !
#RestezChezVous
Bonjour et merci pour ces informations !
J’ai vu sur d’autres sites qu’on avait droit à une exonération de 50% sur la CFE la deuxième année. Est-ce bien le cas ?
Si je crée mon entreprise en cette fin d’année, du coup 2020 correspondrait à ma 2ème année ?
Dois-je faire ma déclaration initiale de CFE avant cette fin d’année pour bénéficier des 50% ? (comme je n’aurai pas encore reçu le numéro de siret j’imagine si je lance la création maintenant…).
Bonjour,
Avec plaisir Jean !
Pour la déclaration initiale de CFE, vous ne pourrez la faire qu’une fois le SIRET reçu, de toute façon. Pour l’exonération de 50% en 2ème année, c’est automatique. La 1ère année d’exonération est accordée pour la 1ère année au cours de laquelle vous encaissez du CA. Ainsi, si vous ne facturez rien en 2019, vous aurez une exonération totale en 2019 ET 2020. L’exonération de 50% s’appliquerait alors en 2021.
Belles fêtes,
Bien à vous.
Bonjour, Je suis retraitée à taux plein, et j’envisage de faire des photos pour une artiste. Cela pourrait me rapporter environ 1200€ par an.
Pensez-vous que pour cette petite somme il est intéressant de créer une “autoentrepreneur”, avec des charges, des frais, des impôts etc. ou à la fin il ne me restera plus grand chose.
Sinon vers quelle autre solution je peux me retourner.
Merci d’avance
Bonjour,
Le mieux reste de faire une simulation pour savoir si cela en vaut la peine. Vous pouvez utiliser notre simulateur officiel ici.
Nous pouvons également vous aiguiller et faire un point gratuitement sur votre projet lors d’un entretien conseil téléphonique d’une dizaine de minute. Réservez votre créneau ici.
Excellente journée,
Bien à vous.
Bonjour
Ma question porte sur la validation des trimestres retraite : en prestation de service (BIC), le chiffre d’affaire retenu pour valider 1 trimestre est de 2412 €. Ce chiffre d’affaire est-il celui avant l’abattement de 50% ou après abattement.
Merci pour votre réponse
Bonjour,
Le montant à valider pour un trimestre de retraite est bien un montant de chiffre d’affaire AVANT ABATTEMENT. L’abattement servira à calculer le revenu annuel moyen, qui permettra d’estimer le montant de l’indemnité journalière de retraite.
Voici un exemple, qui sera plus parlant :
Imaginons que vous réalisez 20 000 € de CA au cours d’une année en prestations de services BIC. Dans ce cas :
– Vous validez bien 4 trimestres au cours de l’année (car vous faites plus de 12 030 € de CA)
– Votre revenu annuel moyen est calculé après abattement (50%), soit 10 000 €
– Pour calculer le montant de l’indemnité journalière de retraite, il faut diviser ce revenu annuel moyen par 730, soit 10000/730 = 13,70€/jour, ce qui ferait une retraite d’environ 411€/mois (13,70 x 30).
J’espère que la question de la retraite est maintenant plus claire pour vous !
Belle journée,
Bien à vous.
Thomas
Pourquoi divisé par 2 puis par 730 et multiplier par 30 pour la retraite
C’était pour vous donner une estimation de vos droits à la retraite, mais nous vous invitons à vous rapprocher de la sécurité sociale des indépendants pour plus d’informations sur ce sujet !
Bonjour
merci pour ce dossier très complet !
Juste une petite question : si chiffre d’affaire nul, zéro impôt, ok mais quid des cotisations sociales ?
Sont-elles alors nulles ou existe-t-il un seuil plancher ?
je cotise par ailleurs en tant que salariée, est-ce possible d’éviter la double cotisation ?
Merci d’avance
Bien cordialement
Bonjour,
Avec plaisir ! Pour les cotisations sociales, il en est de même puisqu’elles sont calculées selon un pourcentage du CA, chaque mois ou chaque trimestre. Si vous avez 0€ de CA au cours d’une période, vous n’aurez donc aucune cotisations sociales à payer pour cette période ! Vous pouvez toutefois, sur option, demander à payer une base forfaitaire minimale pour vous garantir un minimum de protection sociale.
Aucune possibilité en revanche d’éviter la double cotisation : vous cotisez sur vos salaires en tant que salariée, et sur votre CA en tant qu’auto-entrepreneur. Cela vous donnera notamment des droits supplémentaires pour la retraite, sous le régime des indépendants.
Au plaisir de vous revoir sur notre site !
Bien à vous,
Thomas.
Merci beaucoup !
Professeur de danse et auto entrepreneur , je donne des cours en entreprise. Sur ma facture, Puis je rajouter mes charges (22%) au montant total HT de mes prestations ? ( sur le contrat seul est mentionné le tarif HT). Cela se fait dans le milieu artistique..
Merci de votre retour
Bonjour Cécile,
Je ne suis pas sûr de bien comprendre votre question : vous souhaitez faire apparaître les charges en clair sur vos factures pour vos clients ? Par exemple faire 2 lignes :
– Cours de 2h : 200€
– Cotisations sociales : 56€
Montant total HT : 256€
Si c’est le cas, je vous le déconseille car sur vos factures vous indiquez uniquement des produits ou services vendus, hors les cotisations sociales que vous aurez à payer ne sont pas un produit ou service vendu à vos clients. Nous vous recommandons donc d’inclure ces 22% dans le prix de vente de vos prestations. Pour calculer facilement le prix à facturer à partir du montant que vous souhaitez toucher pour vos prestations, vous pouvez utiliser cette formule :
[Le montant que vous souhaitez réellement toucher (dans mon exemple 200€)] / 0,78 = [Prix de vente avec cotisations sociales incluses (dans mon exemple 256€)]
Attention cependant par rapport à ce que vous nous indiquez : vous nous dites que votre contrat prévoit un montant HT. Si vous avez déjà signé ce contrat, vous ne pourrez pas facturer plus cher votre client, et donc vos cotisations sociales sont déjà incluses dans ce prix HT. Par exemple, si votre contrat prévoit un prix de 100€ HT pour vos prestations, vous devrez facturer 100€HT à votre client. Vous devrez donc déclarer 100€ de chiffre d’affaires, sur lesquels vous aurez à payer 22% de cotisations sociales, soit au final 78€ restants pour vous…
En espérant avoir pu vous éclairer et répondre à votre question,
À bientôt sur notre site !
Thomas
Bonjour,
Il n’est pas mentionné les assiettes sur lesquelles sont calculées les différentes charges. ( cotisations sociales, formation pro…).
Qu’en est-il des nouvelles concernant L’ACCRE qui ne serait depuis septembre 2019 possible sur seulement la première année. Est-ce acté? Cela concerne toute entreprises ou seulement qui vont se créer à partir de 2020 ?
L’auto-entrepreneur est-il soumis à l’impôt sur le revenu également ? Si oui, sur quelle base ?
Dans l’attente de votre retour.
Cécile
Bonjour Cécile,
Les différentes charges sont calculées sur le chiffre d’affaires, c’est bien mentionné mais peut-être pas suffisamment clair !
Pour l’évolution de l’ACRE, pour le moment le décret a été gelé. Les organismes de représentation des auto-entrepreneurs comme la FNAE sont montés au créneau pour défendre les auto-entrepreneurs. Pour l’instant, nous ne pouvons donc pas vous donner de réponse précise sur le sujet, mais il risque d’y avoir des changements à partir du 1er janvier 2020… Nous ne manquerons pas de vous tenir informée dès que nous en saurons davantage !
L’auto-entrepreneur est bien soumis à l’impôt sur le revenu. Il existe 2 possibilités : le prélèvement à la source (régime classique qui s’applique automatiquement) ou l’option pour le versement libératoire de l’impôt.
Il est imposé sur son CA global s’il opte pour le versement libératoire. Pour ceux qui sont au prélèvement à la source, ils doivent bien déclarer le CA total lors de la déclaration d’impôt mais ils ne sont imposé que sur une partie du CA : 29% pour les activités de vente, 50% pour les activités de prestations de services artisanales ou commerciales et 66% pour les activités libérales.
Belle journée et au plaisir !
Thomas
Très clair et très complet, merci !
Avec plaisir, merci à vous pour votre commentaire ! 🙂